Le cancer du col de l’utérus n’est pas chose du passé
Alors, qu’est-ce que le VPH?
Le virus du papillome humain, ou VPH, est transmis par contact direct de la peau durant les relations sexuelles (la pénétration n’est pas nécessaire), et il est TRÈS courant.
Le VPH peut infecter tant les femmes que les hommes :
environ 75 % des Canadiens sexuellement actifs auront au moins une infection par le VPH au cours de leur vie3.
Plus de 150 types
de VPH2
Au moins
types de virus associés à un risque élevé connus pour causer la plupart des cas de cancer du col de l’utérus2
Jusqu’à
types ciblés par le vaccin4
La plupart des types de VPH sont inoffensifs et n’entraînent généralement aucun symptôme. Toutefois, certains types de virus transmis durant un contact sexuel (vaginal, oral, pénien ou anal) peuvent causer le cancer.
Le VPH 16 et le VPH 18 sont les deux types de virus les plus dangereux. Ils sont à l’origine de plus de
%
de tous les cancers du col de l’utérus2.
Comment puis-je savoir si j’ai le VPH ou le cancer du col de l’utérus?
Vous devez passer un test de dépistage!
La plupart des infections par le VPH n’occasionnent aucun signe ou symptôme. Vous ne sauriez donc pas si vous ou votre partenaire étiez infectés. Par le fait même, cela signifie que vous ou votre partenaire pourriez transmettre l’infection par le VPH sans le savoir3.
La bonne nouvelle, c’est que la majorité des infections par le VPH disparaissent toutes seules.
Toutefois, une infection persistante par un type de VPH associé à un risque élevé peut mener à un état précancéreux ou à un cancer.
Les tests de détection de ces types de virus associés à un risque élevé peuvent vous dire si vous risquez d’avoir le cancer avant même qu’un problème apparaisse.
Comment se fait le dépistage du cancer du col de l’utérus?
La prévention passe avant tout par le dépistage, qui est l’un des trois piliers de la stratégie mondiale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) visant à éliminer le cancer du col de l’utérus d’ici 2030.
Apprenez-en plus sur la stratégie de l’OMS et le rôle du dépistage du VPH dans l’élimination du cancer du col de l’utérus.
Au Canada, il existe actuellement deux tests de dépistage du cancer du col de l’utérus.
Le test Pap
(parfois appelé le frottis cervico-vaginal)
Le test de détection de l’ADN du VPH
(le « nouveau test Pap »)
- Utilisé depuis plus de 70 ans
- Permet de repérer les changements anormaux dans les cellules du col
- Les techniciens analysent au microscope l’apparence des cellules (normales ou anormales)
- Utilisé depuis plus de 10 ans
- Permet de détecter l’ADN des types de VPH associés à un risque élevé dans les cellules du col
- Fait appel à une technologie moderne et avancée de laboratoire pour déterminer le risque de précancer ou de cancer
Quels sont les résultats possibles de ces tests?
Les deux tests commencent de la même façon : votre professionnel de la santé prend un échantillon de cellules de votre col de l'utérus.
col de
l’uterus
Les deux tests peuvent être effectués ensemble ou l’un à la suite de l’autre, selon l’âge de la patiente ou les pratiques médicales recommandées.
Test Pap5
Test de détection de l’ADN du VPH
- Le test Pap ne détecte pas la présence du VPH et est sujet à l’erreur humaine.
- Il indique s’il y a des changements en cours dans les cellules du col.
- Le test de détection du VPH fait appel à une technique d’analyse de l’ADN afin de repérer les types de VPH associés à un risque élevé.
- Les résultats aideront à déterminer votre risque de cancer du col de l’utérus maintenant et dans l’avenir.
Toutes les femmes âgées de 25 à 70 ans
qui sont sexuellement actives ou qui l’ont été dans le passé devraient se prêter régulièrement à un test de dépistage du VPH.
Au Canada, il est généralement recommandé aux femmes de 25 à 70 ans de passer un test de dépistage tous les 3 ans. Si vous avez obtenu un résultat anormal à un test dans le passé ou si vous présentez d’autres facteurs de risque, demandez à votre professionnel de la santé à quelle fréquence vous devriez vous prêter à ces tests de dépistage6.
Une légère infection par le VPH peut persister durant des années avant qu’elle ne progresse et entraîne des problèmes de santé. Et, comme la plupart des infections par le VPH ne causent aucun symptôme, la personne atteinte peut ne jamais savoir qu’elle est infectée.
Comprendre les résultats de vos tests
Ce que signifie un résultat négatif
Test Pap
Test de détection de l’ADN du VPH
L’examen au microscope n’a permis de détecter aucune cellule anormale.
- Vous avez un faible risque d’avoir un précancer ou un cancer en ce moment.
Une infection par un type de VPH associé à un risque élevé pouvant mener à un cancer n’a pas été détectée.
- Vous avez un très faible risque d’avoir un précancer ou un cancer en ce moment.
- Vous avez un très faible risque de précancer ou de cancer au cours des 5 à 10 prochaines années.
Jusqu’à
1/3
des cas de cancer invasif du col de l’utérus peuvent ne pas être détectés par le test Pap. C’est ce qu’on appelle les « faux négatifs »7,8.
Ce que signifie un résultat positif
Test Pap
Test de détection de l’ADN du VPH
L’examen a permis de détecter la présence de cellules anormales sur votre col. Ces changements dans les cellules du col peuvent n’avoir aucun effet ou avoir de sérieuses conséquences.
Vous avez une infection par un type de VPH associé à un risque élevé, et vous présentez un risque accru de précancer ou de cancer.
Un test VPH positif ne veut pas dire que vous avez le cancer ou que vous aurez un cancer plus tard.
Selon les résultats de votre test, votre professionnel de la santé voudra probablement :
- Refaire le test plus tard;
- Examiner votre col en procédant à une colposcopie.
Qu’est-ce qu’une colposcopie?
La colposcopie permet à votre professionnel de la santé d’examiner de plus près votre col et de rechercher des anomalies. Il pourra prélever un échantillon de cellules dans les zones anormales pour le faire analyser en laboratoire. C’est ce qu’on appelle une biopsie.
Si vous avez obtenu un résultat positif à votre test Pap ou à votre test de dépistage du VPH et que vous craignez de transmettre le virus, parlez à votre professionnel de la santé.
Le test Pap est utilisé au Canada depuis plus de 70 ans et il a grandement réduit le nombre de femmes qui meurent du cancer du col de l’utérus.
Toutefois, en raison de divers facteurs, le risque de « faux négatif » demeure présent8.
Demandez à votre médecin si le test de détection du VPH est approprié.
Il est possible de prévenir le cancer du col de l’utérus, et le test de détection de l’ADN du VPH vous dira si vous êtes à risque.
Références :
- Cancer du col de l’utérus. Agence de la santé publique du Canada. Accessible au : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-chroniques/cancer/cancer-uterus.html. Consulté en novembre 2019.
- Doorbar J, et al. Rev Med Virol. 2015;25(1):2-23.
- Qu’est-ce le VPH? La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. Accessible au : https://www.hpvinfo.ca/fr/what-is-hpv/. Consulté en novembre 2019.
- Monographie de Gardasil. Merck Canada Inc. 7 décembre 2016.
- Le test de Pap. Réseau canadien pour la santé des femmes. Accessible au : http://cwhn.ca/fr/node/44807. Consulté en novembre 2019.
- Dickinson J, et al. Recommendations on screening for cervical cancer. Can Med Assoc J. 2013;185(1):35-45.
- Leyden WA, et al. J Natl Cancer Inst. 2005;97(9):675-683.
- Andrae B, et al. J Natl Cancer Inst. 2008;100(9):622-629.